J’ai toujours aimé écrire pour le blog. Je reconnais que parfois, l’envie me manquait, c’est d’autant plus vrai lorsque cela devenait une contrainte. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il y a eu un vide dans le flux de publication ces derniers mois. Personne n’aime faire les choses sous la contrainte, moi le premier.

Comme les miracles n’arrivent pas que dans la bible, des envies soudaines d’écrire se font sentir, les mots se couchent plus facilement dans mon éditeur de texte, souvent à un rythme frénétique. Ces moments là, je les savoure particulièrement, je suis dans ma bulle, j’oublie tout le reste, mes doigts courent sur le clavier comme s’ils voulaient se défaire d’un engourdissement trop longtemps ignoré, l’inspiration est là et j’aimerais qu’elle ne cesse jamais d’exister.

Mais il faut se rendre à l’évidence, je ne suis pas aussi prolixe que Stephen King, ni même ne possède 1/10ème de son talent. Cela tombe bien, je n’écris pas des romans, mais quelques billets sur des sujets que j’apprécie, auxquels je m’abandonne dans une passion dévorante, et souvent couteuse. Tenir un blog est à la portée de tous, mais le maintenir en vie n’est pas chose aisée, je l’ai expérimenté à maintes reprises.

Les choses de la vie prennent du temps, à côté de cela il faut trouver un moment pour écrire, pour assouvir cette envie qui pointe le bout de son nez. Ces moments d’inspiration ne viennent pas par incantation, cela serait si simple, si pratique, mais je ne suis ni sorcier ni chaman.

Toutefois, j’ai remarqué une chose intéressante qui participe grandement à mon processus d’écriture, je la définis comme « La Zone », ce moment particulier où l’on a l’impression d’être en apesanteur, d’une légèreté inouïe, où tout ce qui nous entoure s’efface sans un bruit, et qui nous permet d’écrire du texte au kilomètre. Cette sensation grisante est un véritable booster pour l’inspiration. Tout être humain a déjà connu cela.

En ce qui me concerne, j’ai repéré que « La zone » apparaissait tous les matins de 4h45 à 7h, puis revenait en fin d’après-midi / début de soirée entre 19h30 et 21h00. Je profite de ces moments là pour écrire, sans voir le temps passer, ni entendre les bruits environnants. Il m’arrive également d’être séduit par des livres, films ou articles en dehors de « La zone ». Ce sont souvent des éléments moteurs de l’inspiration, tout comme l’ont été pour moi les articles du blog de Thibaudd au sujet de son flux de travail, c’est grâce à cette lecture que je reprends plaisir à écrire. Sachant que je n’arriverais à rien de bon à ces moments précis, je prends quelques minutes pour écrire des pensées ou idées de manière assez brouillonne, mais assez intelligible pour que je puisse y revenir les travailler durant mes micro-voyages en apesanteur, matinaux et vespéraux.

Je vous invite à en faire de même, c’est à dire de repérer ces moments magiques, invigorants, uniques. Prêtez une attention particulière à leurs survenances, notez cela quelque part, ils peuvent être ponctuels comme routiniers. Cela serait dommage de passer à côté d’un trip inspiré et inébriant.