Le « mindmapping », appelé également topogramme, carte heuristique ou encore carte mentale, est un outil réellement efficace pour la mémorisation d’informations. Son but est de cartographier une réflexion sur un sujet que vous souhaitez traiter afin de mieux structurer votre schéma de pensée.
Les professionnels l’utilisent souvent, ce qui est malheureusement moins vrai pour l’utilisateur lambda qui préférera griffonner ses idées sur un bout de papier ou de remplir une « todolist » puis réorganiser ses éléments afin d’obtenir une suite logique des actions à mener. Je ne porte aucun jugement sur la manière de faire, le mindmapping ne convient sans doute pas à tout le monde.
Sur macOS et iOS, mon logiciel de mindmapping de prédilection est Mindnode 5 (43,99€ pour macOS et 10,99 € pour iOS), non pas parce qu’il est le meilleur, même si je le pense, mais parce qu’il correspond parfaitement à mes besoins. Au point que je l’utilise en dehors du but dans lequel il a été créé.
Fonctionnement rapide du Mindmapping
Comme dit plus haut dans cet article, le mindmapping permet de structurer / cartographier un schéma de pensée, pour cela, il faut suivre quelques règles relativement simples à comprendre. Pensez à un arbre, ce dernier est composé d’un tronc, de branches et de rameaux (petites brindilles qui poussent sur une branche principale). Pour construire une carte heuristique (mindmap), nous devons respecter 5 caractéristiques essentielles, tout en gardant en tête cette image d’arbre, de la sorte que :
1) Le sujet central de réflexion est souvent symbolisé par un mot ou une image (c’est le tronc).
2) Les idées principales sur ce sujet sont disposées autour de l’image centrale (ce sont les branches)
3) Ces branches doivent comporter une image ou un mot clé.
4) Les sujets de moindre importance sont connectés aux branches (Ce sont les rameaux ou brindilles)
5) L’ensemble des branches forme une structure nodale connectée au sujet principal.
Mes autres utilisations
Structurer une norme sous forme de Mindmapping
Dans ma fonction de consultant et de formateur Qualité-Sécurité-Environnement, il m’arrive souvent d’aider des entreprises à développer un système de management ou un système dynamique de gestion des risques afin qu’elles puissent répondre aux exigences d’une norme ou d’un référentiel. Plutôt que d’écrire des pages entières d’explication, souvent peu claires pour un néophyte, je préfère présenter cela sous la forme d’un dessin, qui n’est autre qu’une vue éclatée des paragraphes et des exigences de la norme qu’elles ont choisi d’introduire au sein de leur organisation.
Depuis que j’utilise cette méthode pour présenter la structure d’une norme, j’ai noté que les personnes en charge d’obtenir une certification pour leur entreprise, avaient une meilleure compréhension de l’ensemble. Pourtant, il n’y avait rien de compliqué en soit, il suffisait de lire la norme et de procéder à un « éclatement » de cette dernière afin de rendre tout cela plus intelligible. Malheureusement, cette méthode de traitement simplifié de l’information n’est pas encore entrée dans les moeurs.
Méthode de résolution de problèmes
L’autre utilisation que je fais d’un logiciel de mindmapping est orienté vers la résolution de problèmes. Il existe plusieurs méthodes, dont la méthode 5M appelée également diagramme d’Ishikawa ou arête de poisson. Mais ma préférence va à celle qui s’appelle « l’arbre des causes ».
Vous avez remarqué ? Il y a le mot « arbre » dans le nom de cette méthode, plutôt logique lorsque l’on sait qu’elle se présente sous la forme d’une arborescence dont le but est de trouver la ou les cause(s) racine(s) d’un problème dans le domaine des risques professionnels. Cette méthode, qui n’est autre qu’une démarche a posteriori, et donc à utiliser qu’après un problème a eu lieu, est aussi une manière de structurer un évènement dont les éléments qui se sont enchainés ont provoqué la survenance d’un problème.
En général, dans le milieu dans lequel je travaille, les personnes qui doivent construire un « arbre des causes » utilisent Word et plus particulièrement la fonctionnalité SmartArt, puis le représentation « Hiérarchie horizontale ». Ce n’est pas une mauvaise manière de procéder, après tout, on fait avec ce que l’on a sous la main.
Pour ma part, je trouve l’outil peu pratique et souvent prise de tête dans les situations où l’on se retrouve avec un « arbre des causes » relativement complexe et bourrés d’informations. C’est la raison pour laquelle je préfère utiliser un logiciel de mindmapping comme Mindnode, qui en plus d’être efficace, est très simple à utiliser, en tout cas beaucoup plus qu’Omnigraffle que j’utilisais jusque là pour ce genre de travail. A savoir que pour un même “arbre des causes” assez complexe, j’ai noté une réduction du temps de construction de 50% en utilisant Mindnode en lieu et place d’Omnigraffle !
Je ne rentrerai pas ici dans le détail de la construction de « l’arbre des causes », car ce billet est en cours d’écriture et paraitra prochainement (sans doute cette semaine).
Conclusion
Pour reprendre le vocabulaire de l’ergonomie cognitive, j’ai parfaitement conscience de faire un usage catachrétique de Mindnode, qui à la base est un excellent outil de Mindmapping sur macOs et iOS. Toutefois, pourquoi faire l’économie d’une autre utilisation pour répondre à un besoin spécifique, sachant pertinemment que cette application en est capable ? Le but n’est-il pas d’être efficace et surtout efficient ? Mindnode remplit parfaitement sa mission, et bien plus encore..la preuve !
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